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Don't need a scale, Adam is here

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Ven 14 Aoû - 2:10
Combien de temps s'est écoulé depuis mon arrivée ? Combien de jours ont passés ? Je crois que j'ai arrêté de compter. Je crois que j'ai arrêté d'y penser. Même si au fond, je sais que ça n'a pas cessé de me hanter. Le décompte du temps dans une prison que je n'quitterais peut-être jamais, et qui semble n'avoir cet effet de piège que sur moi. Je soupire, assis sur ma chaise, et j'abandonne mon manuel d'histoire sur la table pour fourrer mes mains dans mes poches. Mon regard bleu nuit s'évade dans les rayonnages de la bibliothèque, et je me mets à observer sans les voir les visages des étudiants présents. J'aperçois deux gosses qui ricanent discrètement, puis le regard furieux du gardien des lieux qui les fusille. Ils ne voient même pas et continuent leurs singeries, mais l'autre se lève et les rappelle à l'ordre. Les gamins se calment, plongent le nez dans leurs bouquins et attendent le départ de l'adulte pour se regarder et sourire. Je lève les yeux au ciel et je reporte mon attention sur mon bouquin d'histoire, avant de soupirer. Me retrouver dans une pseudo école à vingt-deux ans alors que j'ai passé les quatre dernières années de ma vie à chercher ma propre histoire ... Quelle plaie ... Je sors une main de ma poche, affalé sur ma chaise, et j'ouvre machinalement le livre au hasard. Je le referme aussitôt en soupirant, je me lève de ma chaise et je vais fureter dans les rayonnages à la recherche d'une illumination de motivation. Malheureusement pour moi, ce ne sont ni les romans, ni les documentaires qui renferment mon envie de bosser.

Désespéré à l'idée de devoir bûcher encore, je me dirige vers la table que j'occupais depuis déjà une bonne heure avant de me lever, et je me laisser tomber sur l'assise de ma chaise. Je lis quelques documents, prends des notes pendant encore un moment, avant de m'avachir contre le dossier en me passant les mains sur le visage, exaspéré. Je ressors mes notes, les relis, retravaille certains textes, et j'en viens à me demander pourquoi je suis là, à étudier, alors que lorsque je sortirais d'ici je ne serais plus qu'un meurtrier sanguinaire qu'on appellera pour se débarasser d'un témoin gênant. J'observe les autres étudiants. Des voleurs, des dealers ou des consommateurs de produits illicites. Parfois un ou deux assassins, mais souvent par accident ou par cas isolé. Je n'ai pas croisé d'autre mec comme moi. Hormis les types avec qui je partage les heures de cours, bien sûr, mais ceux-là sont des cas à part. Comme moi, en fait. Comment peuvent-ils tous être aussi optimistes ? Comment peuvent-ils penser qu'en étudiant d'arrache pieds, ils arriveront à retrouver une vie normale à l'extérieur de l'enceinte ? Comment peuvent-ils être assez naïfs pour croire qu'ils ont une chance de vivre à nouveau comme tout le monde ? Une gamine me tire de mes pensées. Plantée à deux mètres de ma table, elle me fixe avec insistance, comme si elle attendait quelque chose. Que je sorte ma tête de mon bouquin, peut-être ? Je me redresse lentement sans la quitter des yeux, et je la détaille quelques secondes en silence. Puis, finalement, j'affiche un regard impassible.

- Besoin d'un truc ?
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Ven 14 Aoû - 4:14
C'est un peu court, disoulée >w<

J'avais tellement envie de relire ce livre, juste pour me détendre un peu.
Pas que je sois triste, mais c'était tout comme. Je me sentais mal dans ma peau ici, j'espérais sortir le plus tôt possible, mais il ne fallait pas trop en demander je supposai. Mes écouteurs dans les oreilles, je cherchais dans les rayons le bouquin qui m'intéressait, me dirigeant dans Littérature Française du XIXème siècle, et en cherchant sur la côte le nom de l'auteur... Qui se situait en hauteur. Les fourbes. Fronçant les sourcils avec plus ou moins de colère dans les yeux, je me tournais telle une toupie à la recherche d'un escabeau. Mais non, pas d'escabeau. Je me mis sur le côté, non loin d'un endroit où un jeune homme était, et je me mis à le dévisager, attendant qu'il me remarque. Bingo, c'est ce qu'il fit au bout de quelques secondes. Il semblait grand, attraper mon bouquin ne serait pas un problème pour lui.

- Besoin d'un truc ?

J'hochai de la tête.

- Je n'arrive pas à attraper Les Misérables de Victor Hugo, tu pourrais me le passer s'il te plaît ?

Cette situation était comme le titre de mon bouquin : misérable. La naine qui n'arrive pas à atteindre les livres. Sad life. Une fois qu'il me tendit l'ouvrage, je le serrai contre moi et soupirai de soulagement. Enfin quelque chose de familier.

- Merci. Tu connais, lui demandai-je. C'est une très belle histoire, ça m'aide à croire que je sortirai d'ici à force de persévérance et d'humilité.

J'étais quelqu'un d'optimiste. Pour moi, sortir de cet endroit était tout à fait plausible, car rien n'était impossible avec de la volonté, et de l'humanité. C'est bien une chose que m'a appris ce bouquin : aider les autres, sans rien attendre en retour, apporte la satisfaction nécessaire. On se sent mieux dans notre corps et notre âme est en paix. Les actes de générosité gratuits sont les plus beaux d'après moi. Je m'en retournai vers l'escabeau humain et lui dis :

- Je m'appelle Clare ! Et toi ?

Je lui souris aimablement. Puis les mots de Junes me revinrent en tête « fais attention ».
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Ven 14 Aoû - 21:18
Elle me parle d'un bouquin à la con, et vu sa taille je comprends rapidement pourquoi c'est devant moi qu'elle s'est figée comme ça. Je la détaille, puis je regarde la rangée de livres derrière elle. Je la regarde à nouveau, je réfléchis. Est-ce qu'aider une demoiselle en détresse m'aidera à expier mes pêchés ? Certainement pas. Est-ce que ça soulagera ma conscience d'un poids trop lourd ? Pas davantage. Mais, après tout, ça me donne une excuse pour ne pas continuer à bosser sur cette foutue Histoire qui ne m'intéresse pas, quand moi-même je ne connais que des bribes de mon propre passé. Je soupire, l'air d'être blasé par sa demande, mais je me lève et en silence, j'attrape le livre tant espéré par la jeune fille. Je le lui tends sans un mot, elle le serre contre elle comme un trésor longtemps recherché. Je la dévisage un instant, avant que sa voix ne me rappelle qu'elle n'est rien pour moi, et que je me fiche pas mal de qui elle est.

- Merci. Tu connais ? C'est une très belle histoire, ça m'aide à croire que je sortirai d'ici à force de persévérance et d'humilité.

- Quand bien même tu sortais, ça n'effacerait pas tout c'que t'as fait pour en arriver là.

Briseur de rêves ? Rabat-joie ? Je m'fiche pas mal de savoir comment elle peut me voir. Après tout, autant casser ses espoirs dans l'oeuf, avant qu'elle ne commence à y croire vraiment et qu'elle se rende compte, plus tard, qu'elle n'a fait que rêver comme une enfant naïve. Qu'est-ce qu'elle croit ? Que parce qu'elle se tient à carreau, les gens dehors ne la verront pas comme une ex-prisonnière ? On a beau appeller cet endroit un internat, ça n'en reste pas moins un centre de redressement. Un bagne pour jeunes criminels. Et tout ce qu'on a commis ne restera pas ici. Chaque épreuve qu'on a traversée, chaque évènement qu'on a vu, subi ou généré, nous suivra jusque dans la tombe. Elle se tourne à nouveau vers moi, et je me demande même si elle a entendu ma voix. Ca ne m'étonnerait pas qu'elle n'ait pas fait attention, je n'parle pas fort et elle semblait plongée dans ses rêves de paradis.

- Je m'appelle Clare ! Et toi ?

J'hésite longtemps, en fixant son regard amical et son visage infantile, avant de soupirer entre mes lèvres.

- Raven.

Déjà, je me dirige vers ma table. Les silences pesants ne sont pas vraiment ce que je considère comme plaisant, et je n'ai pas la moindre conversation. Alors autant partir avant qu'elle ne sache plus quoi dire et que le vide s'installe entre nous.
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Sam 15 Aoû - 3:43
- Quand bien même tu sortais, ça n'effacerait pas tout c'que t'as fait pour en arriver là.

Je relevai mon regard ambré vers celui du jeune homme. Ça ne m'affectait pas. Le pessimisme ne me touchait pas de cette manière, je me sentais juste désolée de voir que cet homme c'était fait une raison, j'en eu un rictus peiné. Ne poursuivant pas cette discussion qui risquerait de prendre une tournure inattendue, je lui demandai alors son prénom en reprenant un sourire amical. Raven. Ma tête se pencha sur le côté, intrigué par ce prénom qui ne me disait rien, je n'avais jamais connu une seule personne avec un tel prénom. Pseudonyme ? Rencontrai-je finalement une de ces personnes étranges de l'établissement ? Mes lèvres se pincèrent, et le dénommé Raven se dirigea à nouveau sur sa table, et en voyant cette dernière avec des documents éparpillés çà et là sur elle.

- Qu'es-tu entrain de faire ? Si ce n'est pas indiscret, demandai-je, curieuse.

Mon regard resta concentré sur les feuilles, avant que je ne prenne place en face de lui, lui demandant à travers mon regard si ma présence allait le gêner. Je pris place après cela, ouvrant mon bouquin, attendant qu'il m'explique - ou non - ce qu'il faisait à cette table et avec ces documents.

La bibliothèque n'était pas trop bondée. C'était un lieu qui commençait à perdre de l'importance, de moins en moins de personnes venaient dans les bibliothèques afin de lire un bon livre. Je trouvais ça dommage, les bibliothèques et les librairies étaient des lieux très reposants, en plus d'apporter du savoir et des aventures. Lisant les premières lignes du roman social et politique de Victor Hugo, je relevai de temps à autre mon regard vers le jeune homme, perplexe. Qu'avait-il bien pu faire pour venir ici, il semblait un peu plus âgé que moi, ce qui m'intriguait beaucoup.

- Ça fait longtemps que tu es ici, me permis-je de lui demander, en évitant soigneusement de lui demander la raison de son enfermement dans cette maison de redressement ; ce n'était nullement mes affaires. Moi ça fait quelques jours. C'est étrange, je pensais que les lieux seraient plus austères...

Et à la place de ça, nous étions tombés dans une espèce de cage dorée, donnant l'illusion d'un foyer agréable, puis d'un cadeau empoisonné : dans tous les cas, une fois sorti d'ici, nous aurions un casier bien rempli, et ça c'était pas faux de le dire, cela allait compliquer notre ascension dans ce que nous voulions devenir, ce qui rendra d'après moi l'aventure sûrement plus intéressante et enrichissante ! Une fois le but atteint, on ne pourrait que se sentir fier d'avoir surmonté tant d'épreuves. C'était mon opinion. Il n'y a pas d'échecs, juste que de petites victoires.
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Dim 16 Aoû - 9:08
Je ne suis pas un bourreau de l'ordre et du ménage. Aussi, ma table est jonchée de livres ouverts et de feuilles, de stylos sans bouchons et de sciures de gomme. Quand je m'y rassieds, la gamine me regarde faire. Elle ne semble pas avoir envie de repartir à sa propre vie. Peut-être qu'elle aussi, au fond, elle n'a pas vraiment envie d'étudier encore. Peut-être que, tout comme l'aider était juste une raison pour moi de m'éloigner des cours, me suivre n'est pour elle qu'une excuse pour ne pas lire ce foutu livre.

- Qu'es-tu entrain de faire ? Si ce n'est pas indiscret

Si, ça l'est. Et tout ce qui touche à ma sphère privée l'est. Tout ce qui touche à quoi que ce soit qui puisse se rapporter à moi, l'est aussi. Pourtant, je lève mes yeux sombres vers elle sans afficher la moindre trace d'agressivité et je l'observe longtemps. Elle semble si jeune. Et si naïve. Si innocente, aussi. Elle n'a rien des psychopathes que j'ai pu rencontrer ici. Elle n'a rien de tous ces salauds qui traînent dans les rues à dealer et à tabasser des pauv' mecs plus faibles qu'eux juste pour se donner un peu plus de contenance, un peu plus de crédibilité. Qu'est-ce qu'elle a pu faire pour se retrouver ici ? Je décide de tenter une nouvelle approche de la race humaine. Je décide de ne pas la rejeter, comme j'ai rejeté tant de nos semblables ces quatre dernières années. Elle s'assied en face de moi, je ne dis rien pour l'en dissuader ou pour la pousser à partir. Ce que j'étais en train de faire ? Avant de me faire chopper, ou avant qu'elle vienne m'interrompre ? J'esquisse une grimace fourbe, mais je ne réponds pas. Je me contente de pousser un coin du bouquin d'Histoire pour le retourner et lui permettre de lire le sujet du manuel. Elle se plonge ensuite dans sa lecture, comme si ma compagnie lui était naturelle, comme si être avec moi ne lui posait aucun problème. Mais après tout elle ne me connait pas. Elle a le bénéfice de l'ignorance pour ne pas avoir peur de moi. Je lis quelques lignes, l'esprit ailleurs, et je prends quelques notes l'air de rien.

- Ça fait longtemps que tu es ici ? Moi ça fait quelques jours. C'est étrange, je pensais que les lieux seraient plus austères ...

Nous y voilà. Le moment où l'interlocuteur s'intéresse, où il pose des questions et tente de savoir ce qu'il s'est passé avant de vous rencontrer. J'essaie de scruter dans son regard, ce qui l'intéresse réellement. Est-ce qu'elle est en train de tourner autour du pot dans le but de me demander, tout à l'heure, la vraie question qu'elle se pose ? Est-ce qu'elle s'oblige à rester derrière les limites de ce qui lui semble possible de demander ? Est-ce que j'ai l'air d'avoir envie de parler, surtout ? Je n'suis pas un gars sociable, je n'l'ai jamais été. Mais, il semblerait qu'au fil des années, j'ai appris à communiquer un peu mieux. Si j'envoyais chier dès les salutations autrefois, je remarque aujourd'hui que je suis capable d'échanger quelques minutes avec les gens que je croise. Est-ce bon ? J'en doute. Parler, c'est risquer d'apprendre à connaître la personne. C'est risquer de la découvrir, et de s'attacher. Et on perd toujours ceux à qui l'on tient.

- Ouais, ils s'efforcent d'embellir notre illusion.

Lui dire ? Se taire ? Partager ou garder ? Que va-t-elle penser ? Va-t-elle juger ? Oublier ? En fait, je m'en fiche pas mal. J'ai juste envie de sortir de ce trou, mais pas avant que Jeni ne s'en soit tiré. Et puis, aussi fort que j'en aurais envie, je n'le pourrais probablement pas. Est-ce qu'on lâche un schyzophrène dans la nature, sous pretexte qu'il promet de prendre ses médoc' deux fois par jour sans jamais louper une prise ? Non. Que je reste ou que je sorte, je n'serais plus jamais seul. Je resterais indéfiniement sous surveillance, et je crois que je préfère encore vivre ça en taule que chez moi, dans le monde réel. Ici, je peux toujours me dire que ce n'est qu'un cauchemar et que je finirais par me réveiller. Dehors, je serais obligé d'admettre que c'est la réalité, et que je suis condamné.

- Ca fait neuf mois. Il paraît que j'suis pas tout seul dans ma tête.

Je sais qu'au fond, elle veut savoir. La curiosité fait partie de nous, de notre héritage ancestral. Et après tout, pourquoi ne pourrait-elle pas savoir ? On s'en fout un peu, nan ? Qu'est-ce que ça peut changer de notre relation, alors qu'elle n'existe même pas ?
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